APA : le retour de la vengeance de la simplification administrative

Depuis des mois, que dis-je des années, on nous rebat les oreilles de la simplification administrative pour faire regagner du temps médecin aux soignants.

C’est même le sujet de plusieurs missions parlementaires, ministérielles, CNAM, et l’un des sujets récurrents de la négociation conventionnelle en cours.

Et pourtant, pour un pas en avant, on en fait régulièrement trois en arrière.

Nous avions commencé par le retour du certificat médical obligatoire à l’entrée en crèche depuis septembre 2021 (alors qu’on ne trouve NULLE PART une quelconque liste de contre-indications à la vie en collectivité, laquelle serait d’ailleurs un non-sens puisque nous vivons tous en collectivité !).

Puis en début d’année 2024 l’arrêt de travail sans carence pour les fausses-couches inférieures à 22 SA, qui nécessite de télécharger un CERFA spécial en lieu et place de l’arrêt de travail, à remplir évidemment à la main !

Et maintenant, alors que la circulaire du 27 septembre 2011 écrit noir sur blanc que la demande d’APA ne nécessite pas de certificat médical et que le remplissage de la grille AGGIR est de la responsabilité exclusive des équipes médico-sociales du département

l’Assurance retraite, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et la Mutuelle sociale agricole (MSA) ont gentiment pondu un nouveau CERFA avec certificat médical pour les demandes d’APA départementales, lequel reprend bien évidemment la grille AGGIR et une bonne partie des items du formulaires MDPH, mais sans évoquer bien évidemment une quelconque rémunération.

Une nouvelle fois on se moque de nous, une nouvelle fois les promesses officielles ne sont suivies d’aucun effet, bien au contraire, encore une fois la simplification administrative s’entend comme « simplification POUR l’administration aux dépens des libéraux ».

Et bien pour moi la cause est entendue. Ce sera la même tarification que le certificat MDPH, soit 60 €, mais en HN donc non remboursable.

Surtout qu’on connaît tous la propension des administrations à vouloir nous faire remplir à nouveau les demandes au moindre changement de situation.