Soins non programmés : et si on faisait confiance aux libéraux ?

Alors que les négociations avec les médecins libéraux risquent de se solder par un échec, victimes des contraintes imposées et de l’hyper protocolisation, la FMF affirme qu’une organisation territoriale libérale avec une prise en charge des soins non programmés est possible avec des moyens adaptés.

  • Il faut une organisation territoriale libérale
  • Il faut assurer les soins non programmés en journée
  • Il faut une réponse adaptée aux besoins de consultations spécialisées
  • Il faut un hôpital qui assure les soins nécessitant une hospitalisation en coordination avec la médecine de ville
  • Il faut enfin une réactivité des services médico-sociaux pour éviter des hospitalisations inutiles.

L’organisation territoriale libérale de prise en charge des soins non programmés est donc la première étape essentielle pour assurer une réponse adaptée aux soins spécialisés. La régulation territoriale libérale interconnectée avec le 15 doit pouvoir être déportée pour ne pas imposer aux médecins un trajet vers les locaux du centre 15 et ainsi ne pas décourager les volontaires. Les médecins généralistes qui effectuent les visites à domicile doivent voir une revalorisation des soins non programmés alignée sur la MTU des spécialistes (15€).
La résistance de la CNAM à cela est difficilement acceptable dans la mesure où chaque consultation évite un passage aux urgences, passage qui coûte 250€ de Migac (Missions d’intérêt général et d’aide à la contractualisation).

  • La régulation déportée est déjà fonctionnelle en Pays de Loire, en Normandie et en Occitanie.Coût : environ 110 millions d’euros.
  • La revalorisation des soins non programmés est déjà pratiquée en Alsace.En admettant que la régulation territoriale se mette en place France entière et qu’elle absorbe les 10 millions depassages qui encombrent inutilement les urgences hospitalières, il y aurait un surcoût des actes au maximum de150 millions d’euros…à comparer aux 3 milliards de Migac.

Les outils de la coordination existent :

  • Entracte, qui permet d’avoir un professionnel de santé dans un délai adapté, est un succès dans l’Essonne, enAlsace et en Martinique
  • MISS, messagerie sécurisée par SMS, permet une communication en temps réel entre professionnels de santépour une sécurisation de la prise en charge du patient
  • Pandalab, Globule, et d’autres en test dans les régions.

Les outils de coordination et la volonté libérale d’organisation territoriale, sans tomber dans un excès de protocolisation, sont là. Régulation, revalorisation et organisation territoriale avec désengorgement des urgences sont possibles.

La balle est dans le camp du gouvernement.