Chers amis,
J’espère que vous allez bien en ce début de période de vacances.
- Il ne vous a pas échappé que nous étions sortis officiellement de l’état d’urgence sanitaire le 11 juillet. Alors que reste t’il de toutes les dérogations tarifaires que nous avons eu bien du mal à assimiler ? Je vous résume.
- Téléconsultations : on continue de les coter TCG en tiers-payant 100% AMO (exo3) et de pouvoir les assurer par téléphone (sous certaines conditions), sans forcément connaître le patient ou l’avoir examiné dans l’année précédente, jusqu’au 31 décembre sauf décret préalable. En revanche, l’élargissement à tous les patients de la cotation APC (avis ponctuel de consultant) en téléconsultation disparaît ;
- Visite en EHPAD : la possibilité de coter MU à chaque acte persiste (+ MD pour les 3 premiers patients de la « tournée ») ;
- La consultation de sortie de confinement à 46 euros (PCV) est prolongée jusqu’au 31 juillet.
- La consultation spécifique à 55 euros pour les déclarations des patients Covid+ sur le site Ameli Contact-Covid (Gs+MIS en exo3) est aussi prolongée.
Le plus simple est de vous référer à cet excellent tableau synthétique de l’Assurance-Maladie Centre.
Et bonne nouvelle, les pharmaciens peuvent continuer à nous fournir en masques chirurgicaux et FFP2 selon la procédure habituelle, c’est l’arrêté du 10 juillet, Art.3 qui le confirme.
- Ce qui continue aussi hélas, c’est l’ineptie des Fédérations de sport, surtout les grosses. Après avoir vu celles de basket-ball et de hand-ball exiger de nouveaux certificats de non-contre-indication, assortis de questionnaires sur le Covid (cf communiqué de la FMF), voici maintenant que la Fédération Française de Football refuse les certificats signés par les remplaçants. Pourtant le Code du sport n’a pas été modifié. Refusez donc de vous plier à ces oukases, particulièrement mal placés en cette période. Il n’avait pas été évoqué un moment de respecter désormais le travail des médecins ?
- Les tests de diagnostic rapide (TROD) pour le Covid arrivent dans les pharmacies. Franchement on n’en voit pas trop l’intérêt, puisque dans tous les cas il est recommandé de faire ensuite une PCR « classique » : si le test est négatif mais la clinique évocatrice, ou si le test est positif. L’ensemble des syndicats médicaux et le Conseil de l’Ordre s’y sont d’ailleurs opposés : les diagnostics de pathologies, quelles qu’elles soient, restent des actes médicaux. De même qu’une hirondelle ne fait pas le printemps, un résultat d’examen ne fait pas une maladie car les sensibilité et spécificité ne sont jamais égales à 100%.
- Décidément, la période est propice aux rapprochements entre syndicats médicaux et autres représentants de la profession, et c’est tant mieux. Après les TROD ci-dessus, c’est l’Agence Nationale pour le DPC (ANDPC) qui fait l’unanimité contre elle. Elle a en effet décidé de lancer désormais des appels d’offre auprès des organismes de formation, afin de sélectionner les 10 projets de formations les moins coûteux sur un thème. On est d’accord avec l’ANDPC sur le postulat de base : le budget alloué à la formation des médecins est nettement insuffisant. Mais plutôt que de tout réduire (le nombre de thèmes, le montant des indemnisations des participants et organismes, le nombre d’heures indemnisées), ne vaudrait-il pas mieux exiger des moyens convenables afin d’enrichir la diversité et la qualité des formations ? C’est le sens de ce communiqué commun, signé des organismes adossés aux syndicats, de quelques autres, et agréé par les principaux concepteurs de formations médicales non commerciales. Le DPC deviendrait-il le développement Professionnel Commercial ?
- Et pour finir, vous avez remarqué que je continue d’écrire « Le Covid » ? Pourtant l’Académie Française en a décidé autrement, Covid devient féminin. Comme LA maladie, LA mort, LA pandémie, LA catastrophe sanitaire. Eh bien non, moi je dis que LE Covid est UN fléau, lié à UN virus, et qu’il reste masculin. Na !
Je vous souhaite à tous une très bonne semaine et peut-être de bonnes vacances.