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- Nous commençons par une pensée pour nos confrères des îles St Barthélémy et St Martin, qui ont quasiment tout perdu après le passage de l’ouragan Irma. Ils n’ont pas besoin de dons, mais juste d’eau, d’électricité et de médicaments pour pouvoir continuer à venir en aide à la population. La métropole a commencé à leur envoyer des équipes de réserve EPRUS (Etablissement de Préparation et de Réponses aux Urgences Sanitaires), mais curieusement, a évincé leurs voisins les plus proches, Guadeloupéens et Martiniquais. Ceux-ci sont d’autant plus ulcérés qu’ils ont suivi en mars dernier une préparation spécifique sur les catastrophes naturelles, et que l’ARS les avait sollicités pour mettre sur pied des équipes, notamment chirurgicales. Cet épisode devrait nous amener à réfléchir sur la place des médecins libéraux lors d’évènements exceptionnels (catastrophes naturelles, attentats), sans occulter la couverture assurantielle.
- Toujours dans cette logique, la FMF demande à notre Ministre Mme Buzin, de traiter le système de santé de manière globale, sans opposer secteurs public et privé. Et pour cela, d’effacer la dette des hôpitaux, qui les a lancés dans une véritable course à l’acte rentable, anihilant toute tentative de coopération avec des libéraux qui sont vécus comme concurrentiels. Notre lettre ouverte a bien été reprise par le journal Le Point, prouvant qu’il s’agit d’une problèmatique sociétale et pas seulement interne aux médecins. Maintenant, nous attendons la volonté politique.
- Nous ne désespérons pas, car les mentalités bougent. Témoin, ce rapport du Sénat sur les urgences (voir p.7 la synthèse). Pour la première fois, nous y voyons des propositions de bon sens : recentrer l’hôpital sur les vraies urgences et la précarité, éduquer la population à l’usage de la permanence des soins, mutualiser les régulations hospitalière et libérale, créer un acte spécifique en ville pour les soins non programmés, prévoir la possibilité de tiers-payant intégral garanti pour ces soins, revenir sur un N° d’appel unique pour les urgences, adosser les Maisons Médicales de Garde (MMG) aux hôpitaux. Ces deux dernières mesures (N°d’appel unique et MMG dans les hôpitaux) ne font pas l’unanimité chez les libéraux, mais si la confiance est au rendez-vous, elles peuvent être acceptables.
- Deux textes d’application sur la nomenclature sont parus cette semaine. 1) sur le passage à 48 euros du C2 le 1er octobre, qui devient APC (APV en visite, et APY=60 euros chez les psychiatres et neurologues) 2) sur les tarifications d’actes complexes et très complexes à partir du 1er novembre. Je ne vous les énumère pas car elles concernent de nombreuses spécialités et situations bien définies, mais vous les retrouvez sur le décret du Journal Officiel, et sur la plaquette FMF. A noter que parmi les actes complexes figure la première CS pour contraception d’une jeune fille de 15 à 18 ans, qui doit pouvoir être faite dans l’anonymat. En pratique la procédure est tellement compliquée que l’acte mériterait de passer en catégorie « très complexe ». Maintenant, si on doit nous rémunérer pour complexité administrative, le déficit de la Sécu n’est pas près de se combler …
- Et pour finir, une circulaire sur les modalités de coopération entre ophtalmos et orthoptistes. Un peu trop restrictive comme toujours, mais néanmoins un bon exemple de délégation de tâches. En contrepartie d’un meilleur accès aux soins, les ophtalmos recevront une aide conséquente pour la formation et l’embauche d’orthoptistes dans leurs cabinets. A décliner dans de nombreuses spécialités.
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Sur ces notes positives, je vous souhaite une belle semaine.
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