Chers
amis,
C’est
un Point Hebdo combatif que vous allez lire cette semaine.
De la série « Les médecins se font attaquer, mais répondent
magistralement ».
- Avec
d’abord cette magnifique
lettre
de notre consoeur Isabelle Luck, de la
FMF 78, en
réponse à Florence Augier, qui, une fois de
plus, nous ressortait l’argument éculé du « l’Etat vous a
payé vos études, vous devez être bien dociles ». Vous
vous retrouverez tous dans ces phrases émouvantes, qui
ont même semblé atendrir
Mme Augier par la suite. A lire absolument.
- Avec
ensuite un superbe
dossier
de Christian Lehmann, lui aussi de la FMF
78, qui expose tous les conflits
d’intérêt de Mme Brigitte Dormont. Vous savez,
l’économiste qui déclarait récemment que le tiers-payant
était une bonne chose, en cela qu’il rendait les
médecins dépendants des financeurs, et qu’il faisait
disparaître la médecine libérale. Belle enquête, digne
d’un journaliste, qui démontre que sa belle chaire de
Paris-Dauphine est en fait payée par la MGEN et des
assureurs, qui veulent ainsi « orienter les recherches ».
A quand les déclarations de conflits d’intérêts des
universitaires, tel que ça se pratique dans les pays
étrangers ?
- Avec
aussi la conférence de
presse de la FMF,
qui annonce le testing des complémentaires :
tous les médecins qui pratiquent le tiers-payant sont
invités à signaler les complémentaires mauvaises
payeuses, et la FMF s’engage à le publier. Un site dédié
se met en place, mais vous pouvez déjà nous faire
remonter votre vécu en répondant à ce Point Hebdo. Il
faut dire que les assureurs complémentaires n’attendent
même pas que la Loi Santé soit adoptée pour lancer les
offensives. L’assureur
privé Malakoff-Médéric a clairement annoncé
qu’il souhaitait
contracter
avec les médecins, individuellement,
en leur faisant miroiter une bien meilleure
rémunération, sans préciser
la contre-partie demandée. Et les choses ont également
été dites sans tabou lors du congrès
de la Mutualité, où se sont déplacés en
personne, et notre Ministre de la santé MariSol
Touraine, et notre Président François
Hollande . Lequel a estimé
qu’effectivement les mutuelles devaient aller
plus loin, en instaurant des réseaux de soins avec les
médecins (lire le carré en bas
de la page « régulation du système de soins »).
Plus personne ne cache l’évolution vers la privatisation
de l’Assurance-Maladie. La FMF se tient vigilante, et
s’oppose absolument à tout contrat individuel qui mettra
le médecin à la merci totale des assureurs.
- Il
nous faudra aussi répondre à des attaques
personnelles de Mme Catherine Lemorton,
Présidente de la Commission des Affaires Sociales à
l’Assemblée Nationale, qui n’a pas hésité à porter
plainte pour diffamation,
contre les médecins qui ont osé publier ses propres
paroles. Ainsi Les Drs Gouyou-Beauchamp et Cuq,
du BLOC, se sont retrouvés mis en examen, et le Dr
Marty, de l’UFML, convoqué au Tribunal de Grande
Instance de Toulouse. « 1 ne peut pas être une moyenne »,
« les libéraux ne se déplacent plus en prison » (alors que
la loi les en interdit maintenant), « les médecins
libéraux laissent mourir les patients », …, retrouvez
le florilège
des perles de Mme Lemorton sur Dailymotion. La FMF
affiche évidemment son soutien total aux médecins
inquiétés, et vous-mêmes, pouvez signer une pétition
en ligne pour le Dr Marty.
- Dernière
attaque, des CPAM cette fois : les
médecins généralistes de certaines régions ont reçu un
courrier relativement menaçant, concernant leurs
prescriptions de Rosuvastatine ou Ezétimide,
sans avoir utilisé le formulaire consacré. Or ces
médecins sont surs de n’avoir jamais instauré de tels
traitements, seule situation où le formulaire est
nécessaire. Si vous vous trouvez dans ce cas, la cellule
juridique de la FMF vous conseille,
soit de jeter le courrier, soit de demander la liste des
prescriptions incriminées: toute accusation doit être
fondée. Si les médecins-conseils reçoivent autant de
demandes de justification que de courriers envoyés, il
leur passera peut-être le goût de menacer leurs
confrères libéraux.
Ne baissons pas les bras,
ne nous laissons pas insulter, nous n’avons pas à rougir
de ce que nous faisons !
Je vous souhaite une très bonne semaine.
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