Chers amis,
Je ne vous ai pas oubliés, mais l’année commence doucement sur le
plan syndical. 2 sujets tiennent le devant de la scène.
- Les discussions au
Ministère avec les sage-femmes (qui sont devenues
beaucoup plus offensives depuis que leurs syndicats sont
dirigés par des hommes, soi-dit en passant). Elles réclament,
et ne sont pas loin de l’obtenir, une reconnaissance de
praticien de 1er recours auprès des femmes, avec le suivi, non
seulement des situations physiologiques (grossesses, suivi de
contraception), mais également des pathologies gynécologiques.
La discussion a lieu également sur notre forum, entre ceux qui
accepteraient de déléguer le suivi gynécologique
physiologique, pour les femmes qui le souhaitent, et à
condition d’avoir un retour d’informations systématique et un
retour de la patiente en cas de pathologie (et non pas un
adressage à l’hôpital). Et ceux qui pensent qu’une femme n’est
pas un saucisson, et que seules les 6 années de médecine,
communes aux gynécologues et généralistes, permettent une
prise en charge globale. La FMF n’a pas encore affirmé sa
position, mais vu les lignes qui vont suivre, on aurait
tendance à exiger des préalables avant une éventuelle
délégation : moyens assurés pour la coordination, et
revalorisation substantielle de nos actes puisque nous
assurerions alors un rôle de chef d’orchestre. Rappelons
qu’actuellement, le prix de la Cs est celui de la sage-femme :
23 euros ; comme si dans l’industrie un chef de service était
payé la même chose qu’un technicien.
Ce que je retiens surtout des comptes-rendus de nos représentantes
au ministère, Alice Touzaa et Marie-José Renaudie, c’est la
réponse immuable des la DGOS (Direction Générale de l’Offre de
Soins) ou de l’ARS (Agence Régionale de Santé) lorsqu’on évoque la
nécessaire coordination entre les sage-femmes et les médecins :
pas de souci, un « formulaire » ou un « dossier en 3 volets » est en
cours d’élaboration. Dormez bien bonnes gens, on s’occupe de tout
…
- On retrouve la même attitude avec la nouvelle lubie de nos
institutionnels : le
plan PAERPA : Personnes Agées En Risque de Perte
d’Autonomie. Le summum de la technocratie : pilotage par de
multiples organismes institutionnels (je n’en connais pas la
moitié), budget de coordination dévolu à une cellule de
« Coordination Territoriale d’Appui », et 100 euros pour 5 ans
par personne âgée entrée dans le dispositif, à se partager
entre généraliste, pharmacien et infirmier. Rôle du
généraliste : établir un protocole de soins pour les 5 ans à
venir, appelé « Plan Personnalisé de Soins » (PPS). Car
bien-sûr, pour cette population éminemment instable, le
généraliste est capable de prévoir à l’avance la prochaine
chute ou le futur déclin cognitif. A vomir. Une formation est
prévue pour nous (pour apprendre tous les acronymes, je
suppose), sur le budget du DPC, ainsi qu’un outil de
coordination, développé par la merveilleuse ASIP (l’Agence qui
travaille sur le DMP depuis 12 ans). Je vous mets l’excellent
résumé qu’en a fait un élu URPS CSMF (eh oui, quand le
travail est bien fait, je sais le reconnaître). Mais à lire à
distance des repas … Dernier détail : aucun chiffre officiel
n’est avancé hormis les 100 euros pour les libéraux, mais il
serait question du milliard d’euros pour 5 expérimentations en
France, dont 1 dans le nord de Paris.
- Et les dates
FMF à retenir : 15 et 16 mars : AG à Lille. 10 et 11
octobre : Congrès à Marseille.
- Enfin, si vous souhaitez vous réunir avec vos collègues pour
faire en commun la déclaration P4P/ROSP (Rémunération pour
Objectifs de Santé Publique), sachez que l’A2FM a un budget
pour cela, qui permet de rémunérer 1 expert et 1 animateur, et
un repas < 30 euros/personne. Il vous suffit de me le
demander.
Bonne semaine à tous.
Amitiés
|