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Les médecins généralistes, les Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS) et les assistantes médicales

Les résultats du quatrième Panel d’observation des pratiques et des conditions d’exercice en médecine générale, mené entre janvier et avril 2022, montrent les liens des médecins généralistes avec les Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS) et l’utilisation d’assistantes médicales.

Voici les principales conclusions de cette étude.

En 2022, environ un médecin généraliste sur cinq (20%) fait partie d’une Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS) en fonctionnement.

Les CPTS sont des regroupements de professionnels de santé visant à améliorer la coordination des soins dans un territoire donné. Leur mission principale est d’améliorer l’accès aux soins en facilitant l’accès à un médecin traitant et en améliorant la prise en charge des soins non programmés en ville.

En juin 2022, on compte 282 CPTS en fonctionnement, couvrant 36 % de la population française, et 261 CPTS supplémentaires en projet, couvrant 28 % de la population. Les politiques publiques visent à développer davantage les CPTS afin d’atteindre une couverture de l’intégralité du territoire français d’ici la fin de l’année 2023.

Le nombre de médecins généralistes faisant partie d’une CPTS en fonctionnement a augmenté, passant de 7 % début 2019 à 20 % début 2022. De plus, 12 % des médecins généralistes font partie d’une CPTS au stade de projet en 2022. Cette tendance à rejoindre une CPTS devrait se poursuivre, car 14 % des médecins généralistes souhaitent en faire partie.

Cependant, près de la moitié des médecins (48 %) n’appartiennent pas et ne souhaitent pas rejoindre une CPTS. Les femmes (26 %) et ceux qui exercent en groupe pluriprofessionnel (26 %) sont plus nombreux à faire partie d’une CPTS. Les disparités régionales sont également importantes, avec une participation plus élevée dans les régions de Provence-Alpes-Côte d’Azur et des Pays de la Loire.

Enfin, 13 % des médecins généralistes libéraux estiment que les CPTS représentent un mode d’organisation incontournable dans les années à venir, tandis que 27 % considèrent qu’il s’agit d’une approche intéressante parmi d’autres, et 12 % pensent que les CPTS sont inutiles. La moitié des médecins généralistes n’ont pas encore d’avis tranché sur ce mode d’organisation

En parallèle des CPTS, il existe également les Équipes de Soins Primaires (ESP), qui regroupent des professionnels de santé libéraux (dont au moins un médecin généraliste et un professionnel paramédical) autour d’une thématique commune bénéficiant à leurs patients. En 2022, 13 % des médecins généralistes font partie d’une ESP, contre 10 % en 2019. Les médecins plus jeunes (18 % des médecins de moins de 50 ans, contre 14 % des 50-59 ans et 10 % des 60 ans ou plus), ceux exerçant en MSP et ceux de la région des Pays de la Loire sont plus nombreux à faire partie d’une ESP.

Quant à l’utilisation d’assistantes médicales, 5 % des médecins généralistes travaillent avec une assistante médicale pour les aider dans leur pratique. Les hommes (6 %, contre 3 % de leurs consœurs), tout comme ceux exerçant en MSP (12 %) ou appartenant à une CPTS en fonctionnement sont plus nombreux à exercer avec une assistante médicale. En ce qui concerne l’opinion des médecins généralistes sur les assistantes médicales, 41 % estiment que ce dispositif peut être une solution pour mieux répondre aux sollicitations des patients. Cependant, 47 % expriment un avis contraire, tandis que et 12 % n’émettent pas d’avis sur cette question.

Ces résultats mettent en évidence une augmentation significative de la participation des médecins généralistes aux CPTS et aux ESP, ainsi que l’utilisation croissante des assistantes médicales dans leur pratique.

Voir l’étude complète le site de la DREES

Études et résultats

N° 1268

Paru le 25/05/2023

Maxime Bergeat, Noémie Vergier (DREES), Pierre Verger (ORS Provence-Alpes-Côte d’Azur), en collaboration avec Élisabeth Fery-Lemonnier, Benoît Ourliac (DREES), Bruno Ventelou (AMSE), Marie-Astrid Metten, Jean-François Buyck, Sandrine David (ORS Pays de la Loire), Thomas Hérault (URML Pays de la Loire), Florence Zemour (URPS-ML Provence-Alpes-Côte d’Azur)