Le plus des libéraux, c’est leur pouvoir d’adaptation

Chacun fait comme il peut actuellement avec ce qu’il a (malheureusement le plus souvent pas grand chose…), avec ou sans aide extérieure (mairie, entreprises, CPAM, ARS, hôpitaux).

Chaque cas est particulier de par son lieu d’exercice, son mode d’exercice et la configuration de son cabinet.

Chacun a raison : 100 000 façons d’exercer …


Ce qui manque cruellement aux libéraux, c’est la reconnaissance de leur place et de leur action dans cette pandémie.

Depuis le début, TOUT est fait pour que tout passe par l’hôpital et que seuls les hôpitaux travaillent .

Etape initiale :
Seul l’hopital voyait des cas, en ville ce n’était pas possible (4 de nos confrères en ont payé le prix fort, et sont morts d’avoir examiné des cas imaginaires).
Les seuls décès comptabilisés (sans le dire initialement) étaient ceux de l’hôpital. Maintenant c’est officiel…

On aurait pu croire que c’était pour nous protéger et nous permettre de continuer à voir les patients pour leurs pathologies habituelles …

Que nenni … Un décret sortait pour que les renouvellements de traitements soient faits par les pharmaciens .
Que nenni : tout le rare matériel de protection devait aller à l’hôpital, et donc les libéraux n’en n’auraient pas ou au compte-goutte 

Au départ tout passait par le 15.

Etape 2 : Puis le 15 a explosé ….

On a demandé alors aux patients de rester chez eux : confinement de la population. Et confinement des gens fébriles et tousseurs à domicile en l’absence de signes de gravité … pour les cas graves appel au 15 .

Moralité : les médecins spécialistes ne voient plus personne ou très peu et les MG travaillent à 30% de leur activité habituelle.

Etape 3 : Quelle va être la prochaine étape ?

L’hôpital débordé, plus de lit en réanimation, plus de respirateur ; plus de curare ni d’hypnotiques ?
Les cas graves se dégradent tellement vite qu’ils ne peuvent survivre que s’ils sont pris en charge très rapidement et intubés .

On fera comment pour prendre en charge ces patients ? On ne pourra même plus les soulager pour partir « correctement ».
Il y aura combien de morts ? Patients, soignants et autres « personnels nécessaires à la survie de la population » …
Que feront les libéraux ? et comment ? et avec quels moyens ?
Combien de temps cela va-t-il durer car les médicaments habituels manqueront tôt ou tard …

Ce qu’ont oublié les soi-disants experts, c’est que les autres pathologies sont toujours présentes … C’est cela qu’il ne faut pas qu’on oublie et qu’on prenne en charge, sinon il y aura des décès collatéraux. Encore faut-il que les patients osent sortir de chez eux …

Etape 4 : sortie du confinement 

On comptera sur les libéraux (médecins, IDE, pharmaciens) au moment du déconfinement pour savoir qui peut sortir ou pas, bilan clinique et biologique à l’appui. 
On récupérera tous les patients souffrants de pathologies chroniques avec tous leurs problèmes non réglés …
On verra des cas graves de pathologies apparues pendant ce temps de pandémie …

Mais on ne reverra plus certains de nos patients partis pendant ce temps-là …

La destruction de la médecine libérale est exacerbée avec cette pandémie.
Le gouvernement veut montrer qu’on n’est pas utile … mais il a tort, nous sommes sur le terrain pour aider patients et hospitaliers (qui font un travail remarquable).

Montrons-le lui et médiatisons-le …

Il faut agir et ne plus subir .