Allocution présidentielle du 28 octobre ; le reconfinement est annoncé.

Les mesures sont quelque peu identiques à celles qui ont été mises en place ce printemps à 3 exceptions.

Les écoles : elles resteront ouvertes, à l’exception de l’enseignement supérieur qui devra favoriser l’enseignement à distance. Le discours n’est pas très clair pour les collèges et lycées. Quid de l’accueil périscolaire en maternelle et élémentaire ?

Le travail : l’activité professionnelle sera maintenue avec un télétravail généralisé quand cela sera possible. Nombreuses sont les activités qui ne permettent pas le travail à distance… Nous n’imaginons pas un paysagiste s’occuper d’un jardin via sa connexion wifi ! Ou un coiffeur expliquer à son client comment tenir le ciseau et la mèche en visio !

Le président demande la fermeture des établissements recevant du public (ERP) non essentiels. Le chômage partiel entre à nouveau en vigueur. Les grands perdants seront les autoentrepreneurs ayant ouvert leur entreprise récemment. Aucune ancienneté, aucun point de comparaison possible, ils ne bénéficieront donc d’aucune aide. 

Les EHPAD : il sera possible de continuer les visites, que ce soit par les professionnels de santé ou par les proches. Malgré cette dérogation officielle, n’oublions pas que les EHPAD sont pour la plupart des établissements privés, ils décident donc eux-mêmes les règles à appliquer dans leurs locaux. Nous avons pu constater que des équipes mobiles de soins (gériatriques ou palliatifs) se sont vu refuser l’accès aux maisons de retraite au détriment des résidents en fin de vie. Nous espérons vivement que les soins pourront continuer à être prodigués.

L’économie de la santé a été évoquée. « Je ne crois pas à l’opposition entre santé et économie que certains voudraient instaurer ». Nous ne pouvons pas soigner aujourd’hui avec les moyens d’il y a 20 ou 30 ans. Les salaires des personnels hospitaliers ont évolué. La technologie a avancé. Entre temps, de nouveaux outils diagnostiques et thérapeutiques ont vu le jour (imageries telles que l’IRM, le PET scan, les scintigraphies ou des traitements lourds comme les anti cancéreux, immunosuppresseurs, immuno modulateurs…). De nouvelles pathologies sont diagnostiquées tous les jours car sans doute sous-estimées dans le passé. Doit-on faire des économies sur la santé ? On se souvient de la batterie d’examens qui a été réalisée pour un simple malaise vagal d’un de nos présidents, nous ne pouvons pas comprendre pourquoi le citoyen lambda n’aurait pas droit à la même chose. Si nous appliquions les mêmes soins aux Français qu’aux membres du gouvernement, nous tomberions dans une gouffre financier abyssal. Pour commencer, pourquoi ne pas donner l’exemple ? La santé n’a pas de prix mais elle a un coût !

Est-ce une manière de tenter un maintien de l’économie du pays ? Sur le plan purement scientifique, comment peut-on proposer l’ouverture des écoles et le maintien du travail quand on sait que les patients atteints du coronavirus ont été contaminés essentiellement sur leurs lieux de travail ou dans leur environnement scolaire ?

En tentant de protéger l’économie du pays et la santé des français, le gouvernement doit prendre des décisions difficiles, quoique peu pertinentes.