Chères consœurs, Chers confrères,
La situation que traverse aujourd’hui la médecine libérale est d’une gravité inédite.
Les mesures prévues dans le PLFSS 2026 mettent directement en danger :
- nos cabinets,
- nos établissements,
- l’accès aux soins pour nos patients,
- et l’équilibre même de la médecine libérale.
• Pourquoi la FMF Sud appelle-t-elle à soutenir la mobilisation du 3 décembre ?
Nous avons analysé l’ensemble des mesures qui s’abattent sur la profession. Elles sont nombreuses, mais plusieurs sont particulièrement inacceptables.
1 — Article 24 du PLFSS : baisses tarifaires unilatérales et instabilité permanente
Les tarifs pourraient désormais être revus chaque année à la baisse, de manière unilatérale, selon des critères purement comptables.
Une telle instabilité rend impossible le maintien de nos structures, de nos emplois, de nos investissements et de la qualité des soins.
2 — Amendes de 10 000 € par an (DMP non alimenté ou non consulté)
Ces sanctions sont disproportionnées, injustes et déconnectées des réalités de terrain.
La FMF Sud les condamne fermement : elles participent d’une politique punitive qui ne résoudra en rien les difficultés d’accès aux soins.
3 — Franchises médicales : le gouvernement souhaite que les médecins les collectent eux-mêmes
Nous refusons catégoriquement que les soignants deviennent responsables du recouvrement des franchises.
Il s’agit d’une mission qui relève des caisses, non des médecins.
Une telle mesure serait délétère pour la relation médecin–patient et ajouterait une charge administrative inutile.
4 — Secteur 2, OPTAM, fiscalité, cumul emploi-retraite : une déstabilisation généralisée
Le PLFSS fragilise l’ensemble des modes d’exercice (secteurs 1, 2 et 3). Le gouvernement et les parlementaires de tous bords souhaitent limiter les avantages conventionnels des médecins en secteur 1, limiter les compléments d’honoraires en secteur 2 ou dérembourser les prescriptions des médecins non conventionnés (secteur 3)
Les retraités actifs, indispensables au maintien de l’offre de soins, sont également pénalisés.
5 — MSO (Mise Sous Objectif des prescriptions) et la limitation de la durée des arrêts de travail
Nous condamnons l’article 17 de la loi « contre les fraudes », votée au Sénat, qui permettrait aux directeurs de caisses d’imposer une MSO lorsque les statistiques d’un médecin diffèrent de celles de ses confrères régionaux.
Cette logique de suspicion généralisée est inacceptable. De plus le PLFSS prévoit une limitation de la durée des arrêts de travail.
• Mobilisation du mercredi 3 décembre à Nice dans les Alpes-Maritimes :
Ce mouvement a été initialement lancé par les CME de plusieurs établissements privés du département, constituant le CMSE (Collectif Médical du Sud Est).
La FMF Sud le soutient pleinement. Le point de rassemblement sera place Garibaldi à midi.
Votre présence est essentielle pour exprimer l’unité de la profession. Notre département est le premier à se mobiliser et incitera les autres à suivre !
Nous n’avons jamais été autant attaqués.
Nous n’avons jamais eu autant besoin d’être unis.
La FMF Sud reste pleinement mobilisée à vos côtés dans cette période déterminante pour l’avenir de la médecine libérale.
Bien confraternellement,
Dr Florian COROMINES
Secrétaire général de la FMF Sud
fmf-sud@fmfpro.org