Primum non nocere ?

Je ne sais plus où j’en suis….

Toute ma vie d’exercice médical on m’a rabâché et fait rentrer dans le crâne « primum non nocere » et « ce que je fais et décide de faire a-t-il un rapport bénéfice risque positif ? ».

Et maintenant ? Je suis perdu !
Le Covid-19 est une maladie contagieuse potentiellement mortelle.
Comme la vie, qui, elle, l’est toujours, mortelle.

Je lis tout et son contraire ; les agités du bocal, les anges de l’apocalypse prennent le pouvoir.
En 2010 Gérald Bronner nous le décrivait parfaitement dans « L’inquiétant principe de précaution » (PUF) , il en a remis une couche en 2013 avec « La démocratie des crédules » (PUF toujours). A quoi bon ?

91 morts, c’est terrible pour les proches. On multiplie par 10 ? par 100 ? D’accord : 14800 sur décès par la canicule de 2003 en 3 semaines, dont certains jeunes, aussi.
3500 morts par an d’AVP d’une moyenne d’âge largement inférieure à 80 ans : je propose de fermer les routes.
Serait-ce plus idiot que de fermer les écoles/universités/ commerces etc…

Que pensez-vous que vont faire les ados désoeuvrés pendant toutes ces semaines ?
S’ils sont comme j’étais, à part de jouer au con, pas grand chose.
Des milliers d’ados qui jouent aux cons çà fait combien de morts ?
Les psychologiquement fragiles qui vont développer des tocs et des phobies pour le restant de leurs jours ?
J’arrête la longue liste des effets secondaires que personne ne semble évoquer.

Dès lundi, sur le principe de « on ne sait jamais… » :
Céphalée = IRM cérébrale ; plainte abdominale = scanner + écho ; syndrome fébrile = antibiothérapie à spectre large, etc… il faut être prudent.

Une bonne nouvelle : confinés à domicile, aucun loisir ni sortie possible, (même pas un match de foot à regarder à la télé) ; la natalité va repartir à la hausse après Noël, ce qui compensera largement les décès des personnes âgées fragilisées qui vont nous quitter en mars-avril.

La vie est sexuellement contagieuse et le restera encore longtemps.