Point-hebdo FMF du 24-02-2017

Chers amis,

MonDocteur ne vend pas ses données à un assureur !

  • L’information de mon dernier Point Hebdo, sur le contrat passé entre l’assureur CNP et la société de rendez-vous en ligne MonDocteur, a suscité une vive réaction de la part de cette dernière. Après plusieurs échanges téléphoniques et écrits, je me suis engagée à publier sa justification. Le sujet de la confidentialité des données recueillies par ces sociétés en plein développement, sera d’ailleurs le seul de ce Point Hebdo, car il mérite d’être étudié attentivement.
  • MonDocteur tient à rappeler que :
    1. en l’état actuel des lois, les données recueillies sur leur site (noms, adresses mails, spécialités des médecins consultés, …) ne peuvent en aucun cas être transférées à un tiers
    2. les données à caractère confidentiel sont hébergées sur un site agréé, et qu’ils ont un certificat de la CNIL
    3. qu’eux-mêmes n’ont pas l’autorisation d’en faire un traitement statistique
    4. que la sécurisation des données est un point important pour eux, raison pour laquelle cette start-up s’est vendue au groupe Lagardère, qui n’a pas d’intérêts dans le milieu de la santé, et non à un assureur ou à l’industrie pharmaceutique.
  •  sur le contrat lui-même avec le CNP, MonDocteur assure que la plate-forme de rendez-vous dédiée est hébergée sur son site agréé, et que la seule donnée qu’il communique au CNP est le nombre de RDV pris. Il s’agit seulement d’une opération de marketing de la part du CNP. Ceux qui sont intéressés peuvent lire le droit de réponse du Directeur de stratégie de MonDocteur.
  •  A la suite de ces échanges, j’ai voulu approfondir la question, et ça tombe bien, l’URPS Ile de France vient de publier une étude sur les sociétés de rendez-vous en ligne, avec un comparatif des contrats. On y découvre qu’effectivement certaines ne mentionnent pas être hébergées sur un site agréé. Ou que rien n’est précisé sur la propriété des données. Voire qu’il est clairement écrit que, avec l’accord du médecin, la société peut avoir accès aux informations et les utiliser. Méfiance donc, lorsque vous vous abonnez à ces plates-formes, choisissez-en une sérieuse et respectueuse de notre éthique.
  •  Voilà. L’objectif n’était pas de jeter l’anathème sur MonDocteur, mais d’alerter sur les risques de rupture de confidentialité des données sensibles. Nous avons déjà été échaudés par certains éditeurs de logiciels médicaux qui revendaient à l’industrie pharmaceutique, restons vigilants. Certes, nous ne sommes pas responsables du devenir de nos données, du moment que nous avons à faire avec des procédures légales, mais pour mériter la confiance de nos patients, nous devons leur assurer que tout ce qu’ils nous disent, d’une manière ou d’une autre, restera entre nous. Au milieu de tout ce tourbillon de technologie, n’oublions pas Hippocrate…

Je vous souhaite une belle semaine.