Point-hebdo FMF du 11-02-2018

Chers amis,

Peu de choses à vous dire cette semaine, car Assurance Maladie et syndicats médicaux sont occupés par les deux gros chantiers que sont la compensation de la hausse de la CSG et les différentes tarifications des actes de télémédecine. Les réunions sont toujours en cours.

Probablement pressée par la gent politique, qui commence enfin à toucher du doigt le drame de l’absence de médecins de proximité, notre Ministre Mme Buzyn a souhaité réunir l’ensemble des syndicats médicaux autour d’une charte contre la désertification médicale. Ce ne fut pas difficile, vu l’inanité du contenu de cette charte. Une succession de grandes idées et de voeux pieux, que personne ne peut renier. Le seul point intéressant est la proposition d’intégrer les spécialistes autres que généralistes dans l’établissement des zonages régionaux démographiques. Le gouvernement semble enfin avoir compris que la population a besoin de médecins de proximité, quelles que soient leurs spécialités. Et que l’absence de second recours peut aussi constituer un frein à l’installation des généralistes, qui ne veulent pas se retrouver seuls à gérer des pathologies complexes. Après, il faut voir ce que Mme Buzyn a l’intention de faire concrètement, mais lorsqu’on apprend que les seules nouvelles propositions sont de diminuer les charges des médecins retraités actifs, et de donner 200 petits euros par mois aux internes qui viendraient faire des stages dans des zones pénuriques, on peut légitimement craindre que cette charte ne reste constituée que de belles paroles.


Peut-être une bonne nouvelle pour les nombreux médecins poursuivis par les Caisses pour avoir dépassé un seuil fatidique de prescriptions d’arrêts de travail. Seuil défini par la Caisse et connu seulement d’elle-même. Or depuis le début de l’année, les indicateurs ont changé, et les CPAM doivent maintenant calculer le nombre de jours d’arrêts de travail par patient en activité professionnelle, et non par consultation. On a ainsi vu une consoeur de l’Eure, poursuivie pour les Indemnités Journalières (IJ) à soi-disant trois fois la moyenne, être « relaxée » parce qu’elle devenait identique à la moyenne selon le nouveau critère. Et après, les Directeurs de CPAM jurent leur grand dieu que non, il ne s’agit pas du tout de délit statistique. Ben voyons ! C’est pourquoi nous le redisons encore et encore, N’ACCEPTEZ JAMAIS LES MSO (Mises Sous Objectifs) proposées par les Médecins-Conseils. Elles vous font reconnaître ipso facto que vous prescrivez trop, et elles vous exposent à des pénalités financières. Par contre, faites attention en remplissant les certificats d’arrêts de travail, ils peuvent êre source de fautes professionnelles, surtout depuis que nous devons y indiquer la cause de l’arrêt. Le responsable de la cellule juridique de la FMF, Marcel Garrigou-Grandchamp, vous rappelle les pièges à éviter.

Pour finir, l’info pratique porte sur les certificats de décès qui ont été modifiés depuis le 1er janvier 2018. Désormais nous devons, soit déclarer en ligne avec sa CPS sur le site de l’INSERM, soit utiliser le certificat papier délivré par les ARS. Mais là, désolée, malgré mes recherches depuis plus d’une demi-heure, je ne peux vous donner plus d’infos. Certaines ARS (Ile de France) n’en parlent même pas, d’autres (Bretagne) en ont fait un article, mais surtout pour promouvoir la déclaration éléctronique, pas évidente à faire en ville. Je testerai auprès de ma Mairie, comme autrefois.