Point Hebdo FMF du 02-05-2015


samedi
02 mai 2015


Chers amis,

  • Vous
    venez de recevoir votre
    prime PAP ou ROSP
    (Rémunération sur Objectifs de
    Santé Publique). Malgré le principe très contestable de
    cette prime, malgré l’opacité totale des calculs, ça met
    un peu de beurre dans les épinards, me direz-vous.

    En tout cas pour les généralistes, qui
    cumulent
    les
    indicateurs cliniques et d’organisation du cabinet
    .
    Pour les autres
    spécialistes, ils
    ne vont pas devenir obèses

    par la quantité de
    beurre.
    N’oubliez pas que dans le
    meilleur des cas, cette
    prime ne correspond qu’à 1 euro maxi par acte.

    Pour toute la durée de la Convention. Vous avez sans doute
    remarqué
    qu’elle a
    été versée beaucoup plus tard que d’habitude.
    Parce-que
    les CPAM ont eu des difficultés à calculer le nombre de
    mammographies effectuées.
    Vous imaginez quand toute
    notre rémunération dépendra de leur bonne volonté ! Ce
    retard m’a amenée à rechercher dans la Convention s’il y
    avait une date limite fixée pour le versement de la ROSP
    : aucune date écrite, ils paient quand ils veulent. Par
    contre, j’y ai retrouvé cette phrase pleine d’espoir :
    « dans l’attente de la CCAM clinique pour le 31 décembre
    2012, … ». Sans doute une erreur de frappe, on voulait
    dire « 3012 ». En tout cas, si vous n’êtes pas satisfaits
    par le montant de votre prime, n’hésitez pas à contester
    auprès de votre CPAM. L’an dernier, 90% des réclamations
    ont obtenu gain de cause. Essentiellement parce la CPAM
    n’est pas capable d’expliquer ses propres chiffres.


  • Chaque
    semaine apporte son lot de
    réactions sur le tiers-payant généralisé.
    Après
    Brigitte Dormont,
    qui annonçait
    clairement (à juste titre d’ailleurs), qu’il augurait la
    mort de la médecine libérale, « et que c’était une bonne
    chose », c’est un médecin, le

    Dr Martial
    Olivier-Koeret
    ,
    ancien président de MG-France,
    qui déclare que
    les médecin ne comprennent rien, et qu’heureusement que
    le législateur est là pour avoir une vision d’envergure.
    Bon, on est content d’avoir été défendu par de tels
    syndicalistes … Si vous pensez au contraire que la loi
    de Santé n’est bonne ni pour les médecins, ni pour les
    patients, expliquez-le à vos patients par ces affiches
    en salle d’attente.


  • Lesquels
    patients, répètent inlassablement à chaque enquête,
    qu’ils sont très contents de leurs médecins libéraux.

    Cette fois encore, l’étude de la DREES
    affiche 90% de satisfaction pour les généralistes, et
    84% pour les autres spécialistes. Contre seulement 75%
    pour l’hôpital. Qu’à cela ne tienne, on va renforcer
    l’hégémonie hospitalière et faire disparaître les
    libéraux, répond le gouvernement. Parano ? Allez donc
    voir le site
    ministériel
    d’information sur les professions de
    santé. En 1ère page et en gros caractères, on y trouve
    les ostéopathes « ni-ni »! (ni kiné, ni médecin). Et vous
    aurez beau chercher ensuite, aucune trace des médecins
    libéraux parmi les professionnels de santé. Disparus de
    la circulation, les médecins. Ca en dit long …


  • Alors
    si vous, vous n’avez pas envie de disparaître, restez
    mobilisés.
    Poursuivez la grève de la
    télétransmission (je vous rappelle que vous pouvez
    demander des feuilles de soins papier vierges à notre secrétariat).
    Continuez les
    pétitions.
    Participez aux
    actions locales lorsqu’il y en a, avec des Coordinations
    qui refleurissent (en Bretagne, dans le 65, le 71, le
    78), et des mouvements de déconventionnement qui
    commencent à s’organiser ici et là. Parfois la grève des
    gardes comme en Normandie. C’est la guérilla, chacun à
    son niveau, seule lutte possible contre le pouvoir
    absurde. Et votez aux élections URPS en fin d’année pour
    affirmer que les médecins sont toujours là !


  • Je
    finirai par un point
    de la
    CNAM sur
    le Contrat d’Accès aux Soins (CAS)
    . Sans
    surprise, on y apprend que 30% des signataires sont des
    médecins secteur 1 titrés. Et les 70% autres des secteur
    2 à faible rattrapage d’honoraires puisque le montant
    initial des « dépassements » était de +28%. Les « gros
    dépasseurs », clairement localisés à Paris et dans le 92,
    sont sagement restés en secteur 2. Il n’y est pas
    précisé si les délais de RDV, qui constituent le vrai
    frein à l’accès aux soins vu la démographie libérale,
    ont diminué en 2014.


Gardez de ce Point Hebdo l’idée que les patients ont
confiance en nous, qu’ils sont attachés à nous et à notre
façon d’exercer notre beau métier. Nul doute que vous
recevrez plein de brins de muguet cette semaine.

Je vous souhaite une très bonne semaine.

Pour
adhérer à la FMF,
cliquez
sur le lien