Point-hebdo FMF du 01-10-2017

Chers amis,

  • Guettez bien les feuilles qui commencent à tomber en octobre. Vous y trouverez quelques revalorisations pour les consultants de second recours.
    Le C2 est mort, vive l’APC, qui se déconnecte de la valeur du Cs et
    passe à 48 euros ce jour (APY à 60 euros pour les psychiatres).

    Avec les mêmes conditions que pour le C2 : adressage par le médecin traitant, retour, et interdiction de revoir le patient pour la même pathologie avant 4 mois sauf exception. N’oubliez pas que
    les généralistes peuvent aussi coter APC pour des avis ponctuels
    (médecine du sport, gynécologie, …) si ces conditions sont respectées.
    L’Allocation Supplément Maternité (ASM) peut aussi virevolter pour les plus jeunes d’entre nous :
    3100 euros par mois pendant 3 mois à partir du 29 octobre, pour un congé maternité, en plus des indemnisations déjà existantes. Et pour nos amis pédiatres et généralistes,
    n’oubliez pas de déclarer avant le 31 décembre vos petits patients en tant que médecin traitant
    si vous voulez recevoir les 5 euros annuels correspondants début 2018.
  • Nous pouvons également voir d’un bon oeil
    les orientations de la stratégie de santé, que notre Ministre Mme Agnès Buzin vient de
    présenter :
    favoriser l’accès aux soins sur des critères géographiques et pas seulement tarifaires, développer la prévention, améliorer la qualité des soins notamment par une formation continue de bon niveau, stimuler les dispositifs innovants. La FMF reste cependant inquiète quant à l’application de ces bonnes résolutions de rentrée, lorsqu’elle constate que ce programme est d’abord soumis à une nième concertation, et que le budget pour la Formation Médicale Continue (FMC) est en constante baisse.
  • La FMF s’inquiète également lorsqu’elle entend
    Mme Buzin affirmer qu’elle maintient le remboursement des médicaments anti-Alzheimer, reconnus inutiles et toxiques par toutes les instances scientifiques, « jusqu’à ce que des parcours de soins de qualité puissent être proposés aux patients ».
    Merci pour les professionnels de santé qui oeuvrent chaque jour auprès de ces malades ! Et merci aussi pour les patients, qui non seulement, sont apparemment si mal soignés, mais en plus continueront à recevoir des molécules qui leur filent la diarrhée ou ralentissent leur débit cérébral. Bon, on va prendre cela pour une maladresse, mais on peut quand-même se poser des questions sur le rôle de l’industrie pharmaceutique dans cette décision.
  • Pendant qu’on attend et qu’on tergiverse ainsi, d’autres agissent, et pas forcément pour une médecine de qualité.
    Nous voyons par exemple pousser comme des champignons des plate-formes de téléconsultations promues par les complémentaires de santé pour leurs adhérents.
    Un avis médical où je veux, quand je veux. Mais pas avec qui je veux, puisque l’on ne sait rien des médecins qui vont consulter, si ce n’est qu’ils sont inscrits au Tableau de l’Ordre. En général, ces téléconsultations sont gratuites, entendez par là, elles justifient la forte hausse des cotisations. On ne sait pas non plus comment ni combien sont payés ces médecins, ni quels sont leurs conflits d’intérêt. Ne s’acheminerait-on pas vers une pratique commerciale de la médecine, interdite par l’Ordre ? Il est temps que les médecins s’approprient la télémedecine (téléconsultation et téléexpertise), et que des tarifications voient le jour pour permettre leur développement !
  • Et pour finir,
    nouvelle alerte sur d’autres plates-formes, celles de RDV en ligne.
    Leurs concepteurs ont beau affirmer les grands dieux que « non, vraiment, il ne faut pas penser à mal ! Le secret médical est bien gardé, et personne n’a accès aux données laissées par les patients », la FMF, qui décidément tourne à la paranoïa, s’interroge sur les sources de
    Doctolib quand son directeur annonce les motifs de RDV, ou s’inquiète lorsqu’elle voit
    DocVadis afficher clairement son allégeance au laboratoire MSD (voir tout en bas de la page d’accueil). Mais il doit s’agir bien évidemment de mécénat …

Je vous souhaite une belle semaine.