CONGRES
DE LA FMF A MARSEILLE LES 10 ET 11 OCTOBRE AU PALAIS DU
PHARO
Chers amis,
Semaine calme, le Point Hebdo
sera court.
- Formaliser
la coordination des soins reste l’obsession du Ministère de
la santé, et des négociations devaient s’ouvrir le 03
avril, pour aboutir à un protocole commun fin juillet.
Pourquoi pas ? dit la FMF. Sauf que le rapport de la DREES
montre que cette coordination existe déjà sur le terrain et
que seuls 12% des généralistes souhaitent la voir formalisée
(cf mon dernier Point Hebdo). Et lorsqu’on lit la recommandation
de la HAS sur le Plan Personnalisé de Soins (PPS), on
comprend la méfiance des autres 88% ! Le coordinateur des
soins aura juste à évaluer la situation du patient, sur le
plan médical, psychologique, social, à lister les
interventions nécessaires, à négocier avec le patient selon
ses désirs, à nommer les intervenants, à prévoir les
situations à risque, à éviter la iatrogénie, …, et je
m’arrête là car la liste est encore longue. Tout ça pour …
50 euros par patient et pour 5 ans prévu dans le PAERPA dont
j’ai aussi déjà parlé (pour les Personnes Agées En Risque de
Perte d’Autonomie), qui sera le modèle. La FMF note que cette
négociation ne concerne que les professionnels de 1er recours
(généralistes, infirmiers, kiné), mais nullement la
coordination entre généralistes et autres spécialistes. Ce qui
signifie que les petits 3 euros de MCS (Majoration de
Coordination, uniquement pour les Spécialistes) valent solde
de tout compte. Ce qui signifie aussi que l’objectif premier
n’est pas la fluidité des liens, mais la délégation des actes
vers les para-médicaux. Bon, de toute façon, ça commence mal,
puisque cette 1ère réunion vient d’être reportée.
- Je reviens également sur une info de la semaine dernière :
le nouveau
formulaire d’arrêt de travail. Suite au Point Hebdo, des médecins
ont signalé avoir vu réapparaître sur le volet 3, destiné à
l’employeur, le nom et la spécialité du médecin. Ce
qui, évidemment, donne des indications sur la pathologie
traitée. Les spécialistes du 78 peuvent-ils me dire si c’est
le cas chez nous ? Regardez vos volets 3 (nouveaux ou anciens
formulaires), et dites-moi si vos coordonnées y figurent, de
façon à ce que j’en parle à la prochaine CPL.
- La
défiance envers les libéraux est toujours très présente
au gouvernement, et 3 décisions récentes concernant des
restrictions de prescriptions médicamenteuses, en témoignent.
Les généralistes et les autres spécialistes sont logés à la
même enseigne, c’est l’exercive libéral qui est en cause. Pour
les premiers, on note qu’un nouveau médicament contre la
dépendance à l’alcool, le
Nalméfène, est réservé aux addictologues en CSAPPA
parce que le suivi médico-social nécessaire ne peut être
effectué en ville. Sic ! Ce qui a fait fortement réagir le
Collège de la Médecine Générale. En revanche, le
Baclofène, exactement dans la même indication, peut
être prescrit en ville (n’y a t’il plus besoin de suivi
médico-social avec le Baclofène ?), mais pour
une dose
> 120 mg/j, il faut demander l’avis d’un « spécialiste
en CSAPPA ». Sous-entendu, le généraliste dans
son cabinet ne peut être un spécialiste en alccologie ; il ne
le devient que dans les locaux du CSAPPA. Enfin, les
neurologues de ville n’auront pas le droit de prescrire le
Sativex (cannabinoïde utilisé dans la Sclérose En
Plaques), alors que n’importe quel interne pourra le faire à
l’hôpital. Ziyad Elias, neurologue de la FMF, a très bien
exprimé l’absurdité de cette décision dans ce
communiqué.
- Je finirai par une petite note d’humour, sans doute bien
involontaire, de la
CSMF, qui affirme dans un communiqué son attachement au bénévolat de
la PDS :
« La
CSMF appelle au retour de la Permanence des soins dans le
champ conventionnel, afin de permettre une négociation urgente
de la revalorisation des indemnisations et majorations. Elle
souhaite également que tous les praticiens, impliqués dans le
dispositif, soient indemnisés. De plus, la CSMF prévient
qu’elle ne concédera rien sur le principe du bénévolat
de la PDS -acquis de haute lutte en 2002- et qui doit
rester la règle absolue en ambulatoire, comme en
établissement. »
Lapsus révélateur, diront
certains … On note également qu’elle souhaite réintégrer la
PDS (Permanence Des Soins) dans le cadre conventionnel, alors
que les coordinations de généralistes avaient milité en 2002
pour l’en exclure. En effet, faire gérer la PDS par les ARS
permet une déclinaison locale du dispositif, et surtout, une
garantie assurantielle puisque mission de service public. Ce qui
ne pourra pas être le cas si c’est de nouveau la Sécu qui gère.
Quelle mouche a donc piqué le responsable PDS de la CSMF pour
demander ainsi un retour en arrière ?
- L’info pratique est la charte
du CNOM, à suivre si vous souhaitez créer un site web
sur votre cabinet.
- Et je vous rappelle le séminaire de formation que l’A2FM
organise les 05 et 06 avril à Bruxelles, sur l’écriture de
modules de DPC en ligne Excellencis. Ce sera un DPC « hors
quota » (donc non déduit de votre budget annuel), dans un beau
lieu, et tout est pris en charge. Surtout, ne faites pas votre
timide, il est conçu pour les débutants. Il suffit d’arriver
avec le désir de se lancer et un thème de module en tête.
Ambiance conviviale garantie. Inscription auprès de notre secrétaire Excellencis
Monique.
Bonne semaine à tous.
Amitiés
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