Non à la déprogrammation totale des blocs, oui à une programmation raisonnée

L’évolution épidémique particulièrement soutenue dans certaines régions a justifié l’injonction des agences régionales de santé à réduire les activités techniques et notamment chirurgicales, voire à suspendre toute prise en charge « non urgente ».

La Fédération des Médecins de France (FMF) rappelle que lors de la phase initiale de la pandémie, l’arrêt de toute activité programmée s’est traduit par des retards diagnostiques et thérapeutiques dont chacun peut encore mesurer l’incidence sur son activité quotidienne.

La FMF rappelle également qu’une telle mesure se traduit actuellement, au-delà de l’impact économique, par une réelle amertume au regard de l’absence de considération pour les ressources libérales.

L’enjeu de cette crise ne se limite pas à la gestion de la seule pandémie mais bien à assurer dans le même temps une permanence et une continuité des soins pour les patients « hors COVID ». Il en va de la responsabilité de tous.
Aussi, alors que les conseils nationaux professionnels de chaque discipline ont émis dès le mois de mars des recommandations, la FMF appelle les pouvoirs publics à des mesures pondérées, d’accompagnement et de facilitation d’une programmation raisonnée dans l’intérêt des patients, dans le respect des recommandations professionnelles et dans une confiance renouvelée dans les professionnels de santé. Les réponses apportées ne sauraient être imposées sans réflexion et élaboration conjointes avec l’ensemble des médecins concernés, au regard des situations locales particulières.


Dr Jean-Pierre FUSARI, Président de la FMF-PTL 

Dr Bernard HUYNH, Président de la FMF US 

Dr Corinne LE SAUDER, Présidente de la FMF