NE LAISSONS PAS MOURIR NOTRE BEAU METIER LES FEMMES COMPTENT SUR NOUS

Depuis 40 ans, les pouvoirs publics, au fil des réformes et des réorganisations du système de santé, transforment les gynécologues en espèce en voie de disparition…

non renouvellement des générations par la limitation des postes formateurs (même si il y a eu une avancée récente sur les postes d’internes en GM)
fermeture des maternités privées sous couvert de « sécurité » pour en fait transformer les lits d’obstétrique en lits ambulatoires plus rentables pour les directeurs de clinique
augmentation de la pression médicolégale et donc assurantielle.
blocage des honoraires :
Pour les collègues en Secteur 1, les rares augmentations obtenues par la lutte syndicale (forfait accouchement, colposcopie) ont été faites au détriment d’autres actes (échographies)et le prix de la consultation reste dérisoire face à l’importance de cette consultation souvent très investie par les femmes.(diagnostic prénatal, cancérologie, sexologie etc..)
les collègues en secteur 2 qui s’en sortaient gràce aux compléments d’honoraires voient leurs avantages rognés par l’avenant 8 qui n’a bénéficié qu’à certains S1 ACCA ;

– Augmentation des contraintes (accessibilité, hygiène, paperasses…)

et bien sûr inquiétude devant le projet de loi Santé de MST qui remet complètement en cause notre pratique médicale avec le Tiers payant généralisé et la casse du secret médical.

Les anciens jettent l’éponge, les jeunes choisissent le salariat …. Le démantèlement de la gynécologie libérale est en marche.
Qui s’occupera des femmes demain ?
Car nos cabinets sont pleins et nos agendas débordent…

Les sages femmes ?
Elles peuvent prescrire, faire des frottis,des échographies, elles auront accès à la CCAM à partir de janvier 2016….
La FMF ne souhaitent pas entrer dans une opposition corporatiste et stérile à une profession indispensable dans les maternités. Mais elle se doit de rappeler que si une augmentation de la rémunération des actes faits par les sages- femmes est justifiée, il n’en reste pas moins que :

les femmes ont besoin de ces deux professions complémentaires
la formation des médecins est différente et beaucoup plus longue et complète
les investissements professionnels et assurantiels sont beaucoup plus lourds.

Donc la gynécologie libérale ne doit pas mourir et les gynécologues doivent être rémunérés à leur juste valeur.

La FMF exige un secteur unique revalorisé pour tous les médecins, au minimum aligné sur la rémunération des collègues européens
la FMF promeut une CCAM clinique qui permette une adaptation du prix de la consultation aux motifs parfois multiples et complexes de la consultation gynécologique.
et si les caisses n’en ont pas les moyens, une marge de liberté tarifaire qui permette un exercice de qualité digne du 21° siècle.

LA FMF appelle tous les gynécologues, dans les cliniques et les cabinets, à se mobiliser dès la rentrée contre la loi Touraine qui va achever le démantèlement de la médecine libérale.
Elle appelle aussi à voter pour ses candidats aux élections aux URPS
( ou à ceux du BLOC) pour que la profession soit défendue face aux ARS par des médecins combatifs et pas par des syndicalistes en quête de financements ou de petits fours dans les ors de la République, qui ne sont revendicatifs que dans les semaines qui précèdent les élections pour signer finalement ce que propose le ministère ou la CPAM aux dépens de la profession, comme l’ histoire l’a malheureusement souvent montré…