L’Académie nationale de médecine vient de publier un rapport sur les pénuries médicales, dans lequel elle propose de “dépasser le parcours du médecin traitant”, le qualifiant de “handicap” dans l’organisation du système de santé.
Nous, médecins généralistes et autres spécialistes, ne pouvons que nous étonner – et nous alarmer – de cette remise en cause aussi brutale qu’injustifiée d’un dispositif pourtant reconnu par la littérature internationale comme un facteur clé de qualité, d’efficacité et d’efficience dans les systèmes de santé.
Le médecin traitant n’est pas un obstacle, mais un repère. Un professionnel de proximité, qui coordonne, qui suit, qui connaît ses patients et qui garantit, au quotidien, la cohérence des soins.
Parler du parcours médecin traitant comme d’un handicap, c’est confondre la boussole avec l’ornière.
Les difficultés actuelles d’accès aux soins ne seront pas résolues en désorganisant davantage ce qui fonctionne. Elles ne relèvent pas d’un excès de coordination, mais d’un manque de moyens, de reconnaissance, et d’attractivité pour la médecine générale.
Nous appelons solennellement les institutions à ne pas céder à une logique court-termiste de contournement, mais à réinvestir dans le cœur du soin : une médecine générale structurée, accessible, et respectée.
Contacts Presse :
ALIKADA Moktaria, Présidente de Médecins pour Demain
BAILLEUL Bastien, Président de Isnar-IMG
BAUER Sophie: Présidente du SML
BOCTOR Anna, Présidente de Jeunes Médecins
DEVULDER Franck: Président de la CSMF
GIANNOTTI Agnès, Présidente de MG France
L’HELGOUARC’H Killian, Président de l’ISNI
LEFEBURE Patricia: Présidente de la FMF
LEROY Olivier InterComeli
MARTY Jérôme, Président de l’UFML-Syndicat
PARANQUE Philippe, Président de SOS Médecins France
THOMAS Killian, Président de REAGJIR