Les « Poilus » de la guerre du COVID paieront un lourd tribut

Hier deux médecins sont morts, aujourd’hui un troisième.

Ceci est une réalité, une vérité

Qui contraste singulièrement avec les mensonges proférés depuis plusieurs semaines par les autorités y compris au plus haut niveau.

Ceci appelle également plusieurs questions

  1. Ces médecins étaient-ils protégés comme ils auraient dus l’être ? On peut légitimement en douter quand on voit l’équipement standard des soignants dans les nombreux reportages.
  2. Combien faudra-t-il de morts parmi les soignants avant de prendre une décision de bon sens attendue depuis des semaines au vu de la situation locale, en l’occurrence la fourniture d’une protection digne de ce nom pour les soignants exposés en première ligne. Je veux entre autres parler des masques FFP2 dont la livraison s’est transformée avec retard en masques chirurgicaux inefficaces (il suffit de lire la notice jointe dans la boite) et de surcroît contingentés. 18 masques par professionnel cela pourrait prêter à rire si l’heure n’était pas aussi grave.


Devant l’absence de réponse satisfaisante de la part des décideurs concernés, il a fallu se résoudre au bon sens et au système D. Je remercie à cette occasion la communauté de commune locale qui a mis à disposition une vingtaine de masques certes périmés mais néanmoins appréciés. Je remercie également une entreprise du secteur qui a spontanément proposé aux soignants une dotation identique. Néanmoins à cette occasion j’ai appris que l’ARS était passée le jour même récupérer une dotation de ces fameux masques. Questions subsidiaire naturelle : quelle en est leur destination, et si (il est permis de rêver) ces derniers sont destinés aux soignants, à quelle date pourront-t-il en disposer ?

Le Président de la République a répété à plusieurs reprises, « nous sommes en guerre ». Dont acte.

Cependant, tout chef de guerre se doit d’équiper décemment ceux qu’il envoie au front, les soignants de première ligne en l’occurrence.

Demander à ces derniers d’effectuer leur mission, ce qu’au passage ils font sans faillir, sans protection adéquate relève d’une incompétence coupable, au minimum.

Dans ce contexte, ceux qui, malgré les avertissements répétés, n’auraient pas pris les bonnes décisions au bon moment pourrait être considérés comme « criminels de guerre » et devraient être traités de la sorte.

Philippe Veron
Président du CDOM 60