C’est, selon ses propres termes, « la pire convention médicale » jamais proposée aux médecins libéraux mais…
La Fédération des médecins de France (FMF) a décidé, en assemblée générale ce week-end, de la signer. Cette situation paradoxale tiendrait à une explication, livrée par Jean-Paul Hamon, son président : « Le résultat des élections professionnelles ne lui ayant pas donné la majorité de blocage, la FMF est contrainte de signer pour ne pas être exclue du champ et des débats conventionnels qui concernent la totalité de ses adhérents. » En intégrant le camp des partenaires de la convention, la FMF se tient prête à défendre les confrères au sein des commissions paritaires locales, est-il promis.
Président contesté par son prédécesseur et ses alliés, objet d’une action devant le tribunal de Nanterre intentée par le Dr Jean-Claude Régi, l’ancien président évincé lors d’une assemblée générale haute en couleur en avril dernier, Jean-Paul Hamon, veut désormais tirer au clair les conditions d’utilisation des fonds conventionnels. « La FMF dénonce ce système de financement où les syndicats achètent leur survie en signant au bas d’un contrat qui désespère leurs adhérents », affirme-t-il dans un communiqué.
Selon Jean-Paul Hamon, une convention de financement signée entre le directeur de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie, les présidents des syndicats signataires et les présidents des organismes de formation désignés par ces derniers, aurait dégagé une dotation de 2 700 000 euros pour la vie conventionnelle sur la période 2009-2011.
Une dotation répartie entre les quatre organismes de formation désignés par les syndicats, en fonction de leur nombre de sièges. Soit : Csmf-Acfm : 1 012 500 euros, MG France-MG Form : 675 000 euros, SML-Afml : 506 250 euros et Alliance – Forma 21 : 506 250 euros.