Le
Ministre de la Santé et des affaires sociales, Madame Marisol
TOURAINE, ment par omission, en
parlant d’un déficit de 150 millions « elle oublie » la
compensation nationale de 661 millions imposée à la CNAVPL
par l’État !
En 2012 la CNAVPL a pour le régime de base récolté environ
1700 millions d’Euros de cotisations, distribué environ 1200
millions d’Euros d’allocations, et reversé à la compensation
nationale 661 millions d’Euros, ce qui a mis le régime en
déficit de 150 millions d’Euros ! Cet artifice, extrait du
rapport de la Cour des comptes, permet l’annonce d’un
déficit et fournit le prétexte à la mise sous tutelle
de nos caisses de retraite, les seules encore autonomes.
Autonomie, un mot insupportable pour les élus de la Nation !
La manipulation et le hold up sont possibles.
Monsieur Christian PAUL, Député de
la majorité, s’exprime comme si les réserves faites dans nos
régimes complémentaires étaient propriété de l’Etat !
Il s’accapare ainsi par avance cet argent que les libéraux
prévoyants ont mis de côté pour sécuriser leur retraite.
Les présidents des dix caisses de retraite de la CNAVPL avaient
demandé à l’unanimité la suppression
pure et simple de l’article 32. Or la veille de la
discussion à l’Assemblée un communiqué
signé par les présidents de l’UNAPL (Michel CHASSANG) et de
la CNAVPL prenait opportunément à contre-pied cet
accord, ce qui a permis à Madame le Ministre de s’empresser de
dire que nos représentants soutenaient l’article 32. Cette
signature en catimini la veille du débat, alors qu’un front uni
s’était monté contre cette mise sous tutelle, appelle bien des
questions. Pourquoi ce coup de poignard dans le dos des 800 000
professionnels libéraux ? Quels
intérêts se cachent derrière cette forfaiture ?
Le Directeur de la CNAVPL sera
donc nommé par le gouvernement et
gérera tout le régime de base selon les consignes des
tutelles. Mais ne nous leurrons pas, c’est le
premier pas vers l’article 32 première version qui intégrait
aussi la prise de pouvoir sur le régime complémentaire,
propriétaire de réserves financières qui aiguisent des appétits.
Le résultat sera une gestion identique au régime général, avec
les mêmes résultats calamiteux : majoration encore des
cotisations et baisse encore des allocations…
La FMF
dénonce cette décision qui va détourner un peu
plus les confrères de l’exercice libéral de la médecine compte
tenu de ses perspectives financières négatives. Elle demande
instamment aux Sénateurs et aux Députés de retirer cet article
et de reprendre la discussion engagée avec la CNAVPL.
La FMF
reste le défenseur résolu de notre liberté et
du maximum d’autonomie concernant notre retraite.
La FMF
soutient le Président Gérard MAUDRUX et son Conseil
d’administration dans leur action tant à la CARMF pour
le maintien de la plus grande autonomie de gestion de notre
régime de retraite (notamment pour le régime complémentaire)
qu’au sein de la CNAVPL.