Et maintenant, l’État veut imposer des changements drastiques d’accès à la formation plutôt que d’ouvrir la concertation promise pour fixer les règles à venir. Ainsi, deux arrêtés ministériels donnent les pleins pouvoirs à l’OGDPC pour modifier les règles de fonctionnement du DPC pour la fin de l’année 2014.
Pour nous, médecins, c’est «mettre un mauvais pansement sur une plaie suppurante».
Nous, représentants des syndicats représentatifs des médecins :
– Nous refusons catégoriquement tout changement de règles pour la fin 2014, et appelons tous les autres syndicats professionnels à refuser de cautionner cette mesure au sein du conseil de gestion de l’OGDPC.
– Nous exigeons l’ouverture d’une concertation immédiate, promise depuis des mois pour faire évoluer le dispositif, sur les bases des propositions constructives faites par les professionnels de santé en s’appuyant sur les standards européens des besoins de formation.
– Nous dénonçons un système marchandisé, éminemment contestable, qui permet à des organismes validés administrativement, de bénéficier de fonds publics sans aucune évaluation ni aucun contrôle qualitatif suffisant, ni à priori, ni à posteriori.
L’État a mis en place ce dispositif lourd avec une gestion inutilement technocratique, sans tenir compte des signaux d’alertes émis depuis des mois par les représentants des professions de santé. Il doit en assurer la survie à court terme et donner les moyens de sa nécessaire évolution à travers une concertation urgente mainte fois promise par la Ministre.