Coup de gueule d’un jeune dégoûté mais pas abattu

En une semaine j’ai reçu nombre de mails qui me font bondir.

Fédération des CPTS :

On nous réclame une cotisation rondelette pour un total important. Mais il n’y en a pas assez de l’argent administré ? Sommes-nous libéraux ou reproduisons-nous le modèle hospitalier sur le libéral qui se fait dépecer

Intérêt ? Déjà que je n’ai toujours pas compris à quoi sert la CN URPS (Commission Nationale des Unions Régionales des Praticiens de Santé)…Si elle était utile Apicrypt serait mieux défendu, comme toutes les propositions libérales. Et quid de Medunion qui fait pssschit…

L’UNPS transmet pour avis des protocoles proposés par une ARS pour de la délégation de taches ; le SML via son président s’y oppose et il a bien raison. Vous achetez votre pain chez le notaire vous ? Demain j’irai acheter ma voiture chez le pharmacien, c’est vrai que cela serait intelligent, on est top bête de ne pas y avoir pensé ! et puis finalement pourquoi se taper 10 ans d’études de médecine puisqu’une petite formation se substituera à mes 10 ans d’études, qui in fine ne serviraient qu’à rattraper les erreurs médicales – pardon paramédicales sous ma responsabilité.

Et bien non nous ne pouvons pas abonder dans ces propositions, et nous avons une responsabilité de ce que nous transmettons aux jeunes.

Pour les soins non programmés, je rejoins et je l’ai déjà dit l’opposition à cette limite de 18h et au samedi matin. Pour moi c’est une question d’organisation territoriale à inventer ou de cabinet, c’est pourquoi je suis favorable aux CPTS mais pas à l’ACI, comme bien d’autres.
Vous délirez là car franchement un jeune ira là où s’est organisé et structuré et non là où c’est le bordel. Et puis il faut arrêter : sur 24h en semaine on ferait du soin sur 10h ! pardon mais à ce rythme il faut se fonctionnariser ! moi je suis jeune et je n’en veux pas, et bien d’autres jeunes me rejoignent là dessus. 

Oui on peut bien sûr consulter après 18h pour nos patients et ceux de l’astreinte mais il n’empêche que ce n’est pas promouvoir notre profession et sa disponibilité aux patients auprès des jeunes. De fait il ne faut pas s’étonner si aujourd’hui notre image s’écorne auprès des patients et elle ne tient que par notre professionnalisme et notre disponibilité. De plus cela ne m’enlèvera pas l’idée de la tête que nous allons favoriser une pratique médicale hors parcours de soins mais exclusive.

Pour la retraite : bravo à tous nos représentants de nous défendre sur ce sujet ô combien épineux.

Pour conclure je dirai qu’il faut revenir aux fondamentaux de notre profession, tout en la modernisant avec les outils numériques ou autres, mais toujours en respectant le parcours de soins qui lui seul garantit la qualité du soin. Nous exerçons une profession basée sur les valeurs humaines, ne tombons pas dans le panneau du soin administré et faisons preuve d’innovation en ayant la maîtrise de nos outils.

Bon week-end à tous
Mickaël