Arrêts Maladie : Des règles qui changent, deux poids, deux mesures.

Il est interdit d’antidater ou de post dater un avis d’arrêt de travail ! Tout le monde le sait ou presque. Enfin ça, c’était avant !

Depuis la pandémie de COVID, on peut constater que les patients déclarent eux-mêmes les périodes durant lesquelles ils ont été potentiellement contagieux, sans le moindre contrôle. La CPAM a donc décidé d’accepter de verser des indemnités journalières pour des journées d’absence pour des infections COVID, constatées par personne, uniquement sur une simple déclaration du patient lui-même. « Vous avez commencé à être fatigué il y a 3 jours et vous êtes restés à la maison ? Vous avez un test positif aujourd’hui ? Pas de problème, vous pourrez reprendre dans 4 jours ! Ok pour les 3 jours avant, l’arrêt de travail couvrira. » 

C’est quand même curieux qu’en tant que médecins traitants de nos patients, nous n’avons pas le droit de faire de même !

Jusqu’à récemment, un patient en arrêt maladie avait interdiction d’exercer une activité professionnelle quelconque. Le risque était de se voir réclamer des indus de la part de la caisse. Si vous étiez arrêté par un médecin et si la CPAM trouvait la preuve d’une activité professionnelle, vos indemnités journalières devaient être remboursées.

Mais depuis 2021, si vous êtes en arrêt de travail et si vous exercez plusieurs activités, le médecin doit déterminer les activités que vous n’avez pas le droit d’exercer.

Un serveur qui arrondissait ses fins de mois avec des heures de secrétariat ne pouvait poursuivre aucune de ses 2 activités avec une fracture de la cheville. Ça aussi, c’était avant ! Quand il s’agit d’aller coincer un patient, la caisse s’en donnait à cœur joie. Mais quand il s’agit de moins indemniser un patient, elle peut finalement fermer les yeux. La caisse a finalement remarqué qu’elle y trouve son intérêt aussi. Il en a fallu du temps !

*Je suis dépitée, je ne sais plus quoi penser…*