La France entre dans la phase épidémique à toute allure, avec une petite avance pour certaines régions et les médecins libéraux sont en première ligne avec leurs fusils chassepot comme en 14. C'est une manière de dire que pour les masques et autres produits de base, c'est la galère ! Mais ce n'est pas la variole non plus. On fera le compte des soignants qui auront payé un lourd tribut à l'épidémie, et il y en aura d'autant plus que l'âge est un facteur de risque supplémentaire pour une profession qui compte une forte proportion de plus de 60 ans. Mais à la limite, au cabinet, nous savons que nous sommes en risque de contamination, nous pouvons travailler les mesures barrières et nous pouvons même nous éloigner des patients symptomatiques par la télémédecine sans opérer pour autant un "droit de retrait" qui n'aurait rien à voir avec notre déontologie. Tout le système médical est impacté au-delà des infirmiers et médecins de premier recours : déprogrammation de toutes interventions non urgentes pour dégager des lits de réveil et de réa et éviter les rencontres de patients non infectés et infectés et aussi mobiliser du personnel de santé vers le Covid-19. Les sources de ce Zapping sont multiples et le fait que je sois en Alsace, région très rapidement en phase épidémique 3 par le truchement du cluster de Mulhouse permet d'illustrer la situation à la lumière du terrain. Les contacts avec ARS et madame Lacaisse dans le cadre de la gestion par l'URPS et plusieurs séances de formations en lien avec des hospitaliers sont source d'information validé ou de questionnements partagés. Et le forum syndical est inestimable. Quelques liens méritent vraiment un détour, à commencer par ce long article de Thomas Pueyo "Coronavirus : pourquoi vous devez agir maintenant". (Original ici). L'outil sur lequel nous comptons tous a été mis en ligne par le collège de la Médecine Générale : c'est CORONACLIC. A découvrir absolument et à faire évoluer. Je vous propose enfin un extrait d'un reportage de BFM dans lequel vous verrez un hospitalier travailler comme un hospitalier dans une zone encore peu impactée et deux généralistes à Mulhouse, cluster majeur. La différence est assez flagrante ! Mais surtout, je suis aussi dans un syndicat qui permet à tous ses adhérents de s'exprimer sur des forums qui offrent une source inégalée d'information et de soutien. Comme dans tout groupe, il y a parfois des chamailleries en interne et la dent dure en externe, mais aujourd'hui c'est vraiment le soutien mutuel et la bienveillance dans l'efficacité qui domine. Si vous êtes médecin libéral, rejoignez-nous, c'est vraiment le moment, en cotisant à la FMF. Le temps du partage n'est pas perdu quand la situation professionnelle est difficile. |
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