Moi, Président de la République

Je commencerai par rappeler son rôle au Directeur de la CNAMTS qui est de gérer le mieux possible les recettes des cotisations sociales afin d’assurer au mieux les patients et non de dérembourser et de désorganiser les soins dans le pays.

Je ne ferai pas disparaître les dépassements d’honoraires sans reconnaître publiquement et revaloriser le niveau particulièrement bas de la rémunération des médecins français en secteur 1.

J’agirai de telle manière qu’aucun médecin n’ait plus besoin de faire des dépassements justifiés pour favoriser l’accès économique aux soins.

Je reconnaîtrai publiquement que la Convention dite « à la performance » est une arnaque pour les médecins comme pour les patients et j’exigerais la négociation immédiate d’une nouvelle convention basée sur une coordination des soins et une circulation conventionnelle de l’information.

J’abandonnerai immédiatement le DMP, gouffre financier improductif, pour promouvoir les messageries réellement utilisées (Apicrypt en tête) pour favoriser la prise en charge des patients, la continuité des soins, la coopération entre professionnels.

Je garantirai aux patients l’indépendance et l’absence de conflit d’intérêt des médecins, le maintien du secret médical, la juste répartition de leurs cotisations, la qualité des soins et leur accessibilité. Je garantirai aux médecins les moyens nécessaires à leur art, à l’investissement dans leur outil de travail et à une juste rémunération.

Je mettrai en place un remboursement équivalent pour les médicaments équivalents.

J’exigerai des assurances complémentaires une charte de bonne conduite concernant les remboursements. J’exigerai une coordination sans faille entre l’Assurance Maladie Obligatoire et l’Assurance Maladie Complémentaire et un réel respect mutuel.

J’appellerai la population au bon usage de l’hôpital, en réservant son accès aux urgences vitales et sur des demandes des médecins libéraux

Je donnerai les moyens à la médecine de ville d’accueillir les 80% des 15 millions de patients qui n’ont rien à faire à l’hôpital aux heures d’ouverture des cabinets médicaux , d’avoir les moyens d’investir dans son outil de travail et dans l’emploi de secrétaires ou de personnel soignant.

Je me méfierai des solutions toutes faites comme les Maisons Médicales qui peuvent être des solutions ponctuelles mais certainement pas LA solution.

Je n’abandonnerai pas les cabinets qui assurent depuis des décennies la prise en charge des patients les plus isolés. Je mettrais en place une charge de médecin comme il existe une charge de notaire.

J’exigerai du Ministre de l’Enseignement Supérieur la modification des études médicales, que les internes en situation de responsabilité fassent un stage d’un an en libéral quelle que soit leur orientation ! Je le solliciterai pour modifier le concours de l’internat afin que soient sélectionnés les meilleurs et les plus motivés dans chaque spécialité.

Je donnerai les moyens pour former à l’excellence les étudiants en médecine et je n’augmenterai pas le numerus clausus sans augmenter les capacités d’enseignement ni les capacités d’accueil et je ferai en sorte que les étudiants choisissent l’exercice de proximité déserté car peu attractif !

Je me méfierai des syndicats de médecins qui mènent la profession et le système de santé à l’impasse depuis des années.

Je demanderai au Ministre de la Santé de travailler avec chaque syndicat représentatif des médecins libéraux et pas seulement qui pensent à se servir ou à chanter la gloire du ministre.