À la volée

Quelques remarques « à la volée. »

La langue française est merveilleuse ; elle permet de traduire très fidèlement les pensées profondes et réelles de celui ou celle qui parle ; et jamais ils n’ont été aussi bien choisis quand, à bon escient, Madame la Ministre emploie les mots « à la volée ! »

Je cite :

« Quel dommage qu’à la volée la sage-femme ne puisse pas vacciner ni prescrire des patchs nicotiniques au conjoint qui accompagne son épouse ! »

Et voilà un homme qui accompagne gentiment sa femme, se retrouvant devant une sage-femme qui le culpabilise en lui prescrivant des patchs nicotiniques et qui lui saute dessus avec une seringue et « à la volée » lui fait un vaccin alors « qu’il n’était pas venu pour çà » et ceci dans une totale méconnaissance de son dossier médical !
Et voilà qu’une femme qui pour une fois dans sa vie pensait mériter toute l’attention d’une sage-femme se voit « voler la vedette » par un mari victime malgré lui de l’attention d’une sage-femme improvisée médecin !
Bonjour l’ambiance dans le couple après ! Allez demander aux hommes d’accompagner leurs femmes pour quoi que ce soit après çà ! Bref, c’est à vous dégoûter de faire des enfants !

Au total, on se retrouve avec :

  • Une sage femme flouée ou volée si vous préférez car non payée pour tous les actes qu’elle fait.
  • Une femme enceinte frustrée d’une légitime attention.
  • Un homme piégé qui en plus culpabilise à mort.
  • Un médecin traitant, soit-disant pivot du système, superbement ignoré et méprisé à qui on vole les actes sans les compétences nécessaires.

Mais alors qui gagne dans l’affaire ? Certainement pas la qualité de la médecine française ! Tout juste a-t-on satisfait les lubies d’une ministre qui n’a pas encore compris qu’il ne suffit pas de prescrire des patchs nicotiniques à des patients pour les faire arrêter de fumer et que la déontologie médicale nous interdit de forcer quiconque à accepter des soins.

Ce n’est plus de l » UBER MEDECIN », c’est du délire pur et simple ! Méfiez vous Madame la Ministre car à force de banaliser tous les actes médicaux, un jour, vous allez finir par vous faire opérer par votre boucher !
(PS : Je n’ai rien contre les bouchers mais chacun son métier)