Lettre au Médecin-Conseil en réponse à une demande d’Echange confraternel

Sur la prise en charge de l’épisode dépressif caractérisé isolé de l’adulte

Cher Confrère,

Je réponds à votre courrier du 08/06/2011 pour que vous évitiez un déplacement inutile :

Je ne reçois ni DAM, ni médecin-conseil depuis la mise en œuvre de la convention 2005 et ce pour plusieurs raisons qui ne tiennent pas que de votre administration :

  • — La suppression de l’Option médecin référent remplacé par un pseudo médecin traitant qui n’est en fait qu’un parcours financier fait de tracasseries et déremboursements divers,
  • — Le fait que seul l’acte est rémunéré sans prise en compte de l’activité « hors patient ». L’entretien que vous me proposez en est d’ailleurs un parfait exemple : vous êtes payés pour me parler et je ne le suis pas pendant que je vous écoute,
  • — Les articles 162-1-14– et 15, exorbitants du droit dont usent et abusent certains contrôles médicaux,
  • — Les mesures déséquilibrées sur la télétransmission,
  • — Le contrat EHPAD,
  • — La gestion autocratique de la Permanence de soin.

Toutes ces décisions prises, ici par la CNAM, là par le pouvoir politique détruisent chaque jour le médecin libéral que je suis encore (à mi-temps depuis 2006). Il suffit de voir que seuls 9% des jeunes acceptent ce mode d’exercice (contre 15% en 2005) pour le comprendre, sans compter les médecins installés qui s’en vont totalement (comme vous) ou partiellement (comme moi).

Et enfin, pour conclure, je ne supporte plus ce mélange des genres entre assureur et médecin. A chacun sa juste place et le patient n’y sera sans doute pas perdant.

Je vous invite d’ailleurs à lire ce que pense le Président de la FMF, Jean-Paul Hamon au sujet de cet « échange confraternel ».


 

Confraternellement

 

Docteur Névians