Le 2ème avis, faites-le vous-même (et profitez-en !)

NGAP

Le site deuxiemeavis.fr a récemment fait couler beaucoup d’encre et suscité de nombreuses polémiques, en raison principalement du coût de la prestation (295 €) et de sa non-prise en charge. Dans le principe cependant, il n’est pas honteux de solliciter un deuxième avis dans certains cas (diagnostic difficile, traitement dont le rapport bénéfice-risque est difficile à établir, ou demande du patient tout simplement) D’ailleurs les médecins le font déjà quotidiennement, quand ils adressent leurs patients à un correspondant, lequel est alors en droit de coter C2 (ou C2,5 dans le cas d’un psychiatre, neuropsychiatre ou d’un neurologue). ll s’agit de l’avis ponctuel de consultant dans le cadre du parcours de soins, prévu au paragraphe B du chapitre 18 de la NGAP, et bien connu des médecins libéraux. Mais le paragraphe A du même article 18 est bien moins connu et bien moins utilisé : Article 18 – (modifié par décision UNCAM du 06/12/05) Consultation entre deux médecins généralistes Consultation avec un confrère au cabinet d’un des deux praticiens : – pour le médecin au cabinet duquel la consultation a lieu : C 1,5 – pour le second médecin : V 1,5 Il n’est évidemment pas question pour le second médecin de pouvoir coter MD (10€) mais rien ne s’oppose à ce qu’il facture l’ISD (3,5 €) majorée des IK éventuelles. Dans la plupart de cas, ce n’est pas vraiment rentable. Mais avec le développement de l’exercice groupé, à plusieurs praticiens dans un même bâtiment, il est beaucoup plus facile d’organiser une consultation conjointe, voire d’aller solliciter un confrère dans le bureau voisin en cas de besoin. Vous m’objecterez que le médecin peut aussi bénéficier de la consultation de consultant C2. La facture finale est la même, 69€, seule la répartition change. Sa mise en œuvre est cependant plus encadrée. En particulier Le médecin consultant ne doit pas avoir reçu le patient dans les 4 mois précédant l’avis ponctuel de consultant et ne doit pas le revoir dans les 4 mois suivants. et le médecin consultant doit envoyer un courrier au médecin traitant pour l’informer de ses conclusions. À chacun d’utiliser la NGAP au mieux de ses intérêts et de ceux de son patient.