la FMF appelle à une réforme profonde du système de santé

Présidentielle :

Voir l’article original sur http://www.impact-sante.fr/

« Dans cette campagne électorale, la santé a été passée à la trappe, alors que nous avons besoin d’un vrai débat sur l’avenir du système de santé  ». Droit dans ses bottes, le président de la FMF, le Dr Jean-Paul Hamon, martèle son message. Pour sauvegarder la médecine libérale, il faut une réforme profonde du système de santé. Or une telle réforme, selon le patron du syndicat, n’a toujours pas commencé.

Pour éviter de continuer de creuser le déficit de la sécurité sociale, il est nécessaire de restaurer une véritable gouvernance permettant ainsi à la Cnamts d’agir non seulement sur les libéraux mais également sur l’hôpital et l’industrie pharmaceutique, qui absorbent les 2/3 du budget de la santé. 

« Matraquer les seuls médecins libéraux dont les honoraires représentent moins de 10% n’a pas d’efficacité, est contreproductif en décourageant l’exercice en libéral  », martèle le Dr Hamon. En revanche, « l’éducation des patients sur l’accès aux urgences hospitalières et la reconversion en lits de moyen séjour les 20 % de lits excédentaires, l’assurance maladie pourrait économiser 30 milliards d’euros », estime la FMF. Dans cette gouvernance, le rôle de chacun doit être clairement identifié : l’Etat responsable de la santé publique et la Cnamts un assureur de soins. « Les tentatives de la Cnamts d’être l’organisateur des soins lui fait prendre des initiatives désastreuses pour la sécurité sanitaire », commente le Dr Hamon en citant l’expérimentation Sophia, la rémunération AVK pour les pharmaciens ou encore la possibilité donnée aux sages femmes de réaliser des frottis. Anticipant sur l’avenir, la FMF appelle les autres syndicats de médecins libéraux à profiter de la nouvelle gouvernance pour renégocier une autre convention pour revaloriser « réellement la médecine libérale ». « Nous ne pouvons pas accepter un forfait à hauteur de 1,25 euros la synthèse annuelle du dossier patient ni un pseudo paiement à la performance  », conclut-il.

 Loan TRANTHIMY