L’APPEL DU 11 MARS 2011

 MEDECINE OUTRAGEE 

* Les exemples ne manquent pas notamment au cours de la dernière campagne de vaccination pour la grippe A H1N1 :

– La médecine de premier recours (médecins, infirmières, pharmaciens) laissée sur la touche presque jusqu’à la fin de la campagne.

– La Ministre de la Santé prétendant les médecins incapables de fractionner un flacon de 10 doses ou de respecter la chaîne du froid !

– Le Président de la CFDT déclarant que les médecins généralistes voulaient vacciner « pour le pognon »

* Mais aussi le Président du CISS (1) Christian SAOUT, « représentant » les patients qui déclarait que « les médecins avaient utilisé la « prime » à l’informatisation pour acheter des sacs à mains à leurs épouses et des Playmobils à leurs enfants … » et enfonçant encore le clou sur le site du CISS en écrivant que pour la télétransmission SESAM VITALE « … les médecins étaient rémunéré 7 cent d’€ pour appuyer sur la touche « enter » … »

* Le refus de reconnaissance de la spécialité « Médecine générale » par les caisses et le Ministère de l’enseignement, les postes universitaires en médecine générale ne disposant pas de moyens suffisants au sein des universités françaises.

MEDECINE BRISEE

* Blocage du C (2), refus de la majoration prévue en 2007.

* Refus de l’application du CS (3) et de la nomenclature qui va avec pour les médecins qualifiés « Spécialistes en médecine générale »

* Avec pour conséquence un pouvoir d’achat en recul de 4,3% sur 2005-2007 (source DREES) (4) et des jeunes qui fuient l’installation en libéral : le médecin français est l’un des plus mal rémunéré en Europe.

* Une démographie catastrophique, les médecins généralistes français qui ont pour la plupart plus de 50 ans et des jeunes qui refusent de s’installer en libéral (ex en 2007 seulement 300 installations en France dont 180 en médecine générale sur une promotion de 3500)

MEDECINE MARTYRISEE

* Par le harcèlement administratif des caisses essentiellement centré sur les médecins généralistes, élaboré et légalisé par les Parlementaires qui au fil des Lois et autres PLFSS ont empilé un millefeuille de textes liberticides (et souvent contraires à la Constitution) pour l’exercice des médecins :

PES (5) avec les illégales demandes de regroupement des pathologies

Usage de l’ordonnancier bizone (ordonnances à 100%)

CS

IK (6)

Pénalisation du médecin généraliste en lieu et place du patient qui n’aurait pas déclaré de médecin traitant en cas de 1/3 payant. 

Déclaration de médecin traitant à refaire car ne suivant pas le patient au changement de caisse ou de régime de sécurité sociale (pour les étudiants entant dans la vie active par exemple).

Pressions du service médical, avec les entretiens dits « confraternels », les visites des DAM (7) …

Mises sous entente préalable dans le cadre de l’art L162-1-15 pour les transports sanitaires, les IJ, les prescriptions de kinésithérapie sur des critères statistiques ne respectant pas la Loi.

Multiples contrôles et sanctions dans le cadre des art 315 ou L162-1-14 du Code de la sécurité sociale.

* Par la dictature juridique de l’UNCAM (8) qui décline ses directives sur les CPAM avec une interprétation « maison » des textes législatifs quand elle ne cherche pas à imposer sa Loi par le bais de circulaires.

* Par la création du délit « statistique » dans le cadre de l’art L162-1-15 du code de la sécurité sociale rajouté par les Parlementaires au sein de la Loi du 13 août 2004 et étendu en décembre 2007 à l’ensemble des prescriptions.

* Par la dictature des directeurs de CPAM ayant tous les pouvoirs à l’encontre des médecins : si je me hasarde à une comparaison avec la justice ordinaire, le seul directeur peut mener l’enquête, mettre en examen, instruire le dossier, juger en se passant de l’avis des jurés (la commission des pénalité n’est que consultative) et condamner le médecin qui est devenu actuellement en France un sous-citoyen en matière de droits notamment à la défense ce que dénoncent tous les jurisites qui se sont penchés sur ces textes.

Jeudi 11 mars 2010 partout en France les médecins généralistes vont manifester pour une MEDECINE LIBÉRÉE, allez les soutenir si vous souhaitez conserver une médecine de proximité, une médecine humaine qui ne ressemble pas à l’avant-goût de ce que vous avez pu constater au cours de la vaccination pour la grippe A H1 N1 : désorganisation, files d’attentes, et coût exorbitant !

Dr Marcel GARRIGOUGRANDCHAMP, Lyon, UNION GENERALISTE